Après quatre années au pouvoir au Canada, le parti libéral de Justin Trudeau est dans une course à la réélection bien plus dure que celle attendue il y a un an.
Alors que les Canadiens se préparent à voter lundi, voici ce qu'il vous faut savoir comment fonctionne le processus électoral au pays, qui est dans la course et quels problèmes pourrait-on décider si M. Trudeau conservera son poste? premier ministre.
De quoi parle l'élection?
Certains cyniques l'ont appelé Seinfeld ce qui signifie que ce n'est rien. Les principaux partis ont offert peu de nouvelles visions audacieuses pour le Canada, et le cycle de nouvelles a été dominé par de petits scandales, tels que les photos de Blackface de Trudeau, les incohérences dans le curriculum vitae du chef conservateur Andrew Scheer et la révélation que Scheer a deux fois Citoyenneté américaine
En substance, la campagne est un référendum sur l'histoire du premier mandat de Trudeau et sur ses réalisations, telles que la mise en place d'une taxe nationale sur le carbone, la supervision d'une économie relativement forte et la gestion réussie des relations commerciales avec États-Unis: dépasse les promesses non tenues et les controverses, telles que l'accusation d'ingérence politique dans le cas de corruption de SNC-Lavalin ou sa prétendue trahison du mouvement écologiste en approuvant le projet d'oléoduc Trans Mountain.
Qui sont les acteurs principaux?
Le Canada compte 21 partis politiques enregistrés au fédéral, mais la plupart sont en marge: lors de la dissolution du parlement le mois dernier, seuls trois partis avaient un statut officiel, ce qui signifie qu'ils comptaient au moins 12 membres au parlement: Libéraux, conservateurs et démocrates des nouveaux partis. Avec six matchs en jeu lors de cette élection, et essentiellement des libéraux et des conservateurs liés, le jeu compte beaucoup pour le reste.
Chefs de parti
Justin Trudeau, Libéral
En tant que fils de Pierre Trudeau, le troisième Premier ministre par intérim du Canada, Justin Trudeau, âgé de 47 ans, a mis fin à presque une décennie de gouvernement conservateur en 2015, faisant campagne sur des questions d'espoir et de changement et promettant de faire de la politique. manière différente. Après une lune de miel au cours de laquelle le choix quotidien de chaussettes colorées par Trudeau a reçu une attention démesurée de la part de la presse, la réalité de gouverner une fédération avec des exigences régionales en concurrence a eu son effet. Vos propres actions n'ont pas toujours aidé.
La commissaire parlementaire canadienne à l'éthique a déclaré à deux reprises que M. Trudeau avait enfreint les règles relatives aux conflits d'intérêts, tout d'abord en acceptant des vacances aux Bahamas de l'Aga Khan, puis en tentant d'exercer des pressions sur le procureur général de l'époque, Jody. Wilson-Raybould aidera SNC-Lavalin, une grande entreprise d'ingénierie du Québec, à éviter les accusations de corruption.
Alors que le soutien libéral s'est rétabli à la suite de la controverse de SNC, Trudeau n'a pas réussi à susciter le même enthousiasme chez les électeurs progressistes qu'à 2015. Au début, il semblait se contenter de faire profil bas campagne et évitions les interactions avec les rivaux: Trudeau refusa d'assister à toutes les discussions en anglais, sauf une, créée par une commission créée par son gouvernement. Cette stratégie a fonctionné principalement, jusqu'à ce que les photos et la vidéo de M. Trudeau avec un visage noir et des simulateurs de turban et de perruques afro soient dévoilées le mois dernier. Cependant, ce scandale n'a pas semblé coûter cher à M. Trudeau dans les sondages.
Avec des promesses de réductions d'impôts, une augmentation des dépenses en soins médicaux, un soutien pour les acheteurs d'une première maison et des avantages plus importants pour les enfants, tout cela se traduit par davantage d'années de déficit, Loin d’être un document de changement. Trudeau est confronté à la possibilité réelle de perdre la plus grande partie de son gouvernement à la Chambre des communes. Comme l'a dit un expert canadien, la Trudeaumania est devenue Trudeau – meh -nia.
Andrew Scheer, chef du parti conservateur
Depuis qu'il a remporté la direction du parti en 2017 après avoir été président de la Chambre des communes lorsque les conservateurs ont détenu le pouvoir, Andrew Scheer, 40 ans, a eu du mal à se définir pour les électeurs canadiens. Trudeau a décrit Scheer comme un archi-social-conservateur qui souhaite réduire les dépenses consacrées aux services sociaux et plaire aux xénophobes et aux suprématistes blancs, bien qu'il y en ait eu beaucoup moins depuis la publication des photos de Blackface de Trudeau.
Scheer a cherché à contrer les attaques libérales en déclarant qu '"au Canada, il n'y a absolument plus d'espace" pour "l'intolérance, le racisme et l'extrémisme". Bien que Scheer se soit présenté comme un conservateur fiscal avec la promesse de remettre un budget équilibré au gouvernement fédéral dans les cinq ans (le déficit pour l'exercice 2018-2019 était de 14 milliards de dollars), il s'est également engagé à millions de dollars en réductions d'impôts et des dizaines de milliards en nouvelles dépenses Il s'est également engagé à éliminer la taxe nationale sur le carbone du gouvernement Trudeau.
La base électorale de Scheer est plus âgée et fiable les jours d'élection. Son meilleur espoir de former un gouvernement serait que les partisans libéraux déçus restent chez eux ou changent de voix en faveur d’un autre parti progressiste.
Jagmeet Singh, chef du Nouveau parti démocratique
En choisissant Jagmeet Singh, âgé de 40 ans, charismatique et bien habillé, pour le diriger, le Nouveau Parti démocratique (NDP), parti de gauche, espère pouvoir défier les libéraux plus centristes aux prises avec des célébrités. En tant que premier chef fédéral du parti non blanc, le politicien sikh a également été un choix audacieux pour entrer dans cette campagne en raison de la nécessité pour le parti de conserver ses sièges au Québec, une province où la grande majorité des électeurs sont favorables à la nouvelle législation provinciale. qui interdit aux officiels québécois de porter des symboles religieux, tels que les turbans.
Ancien politicien provincial ontarien, M. Singh a semblé débordé dans la politique fédérale jusqu'à tout récemment, alors qu'il s'efforçait de capturer des dossiers importants et de superviser un échec dans la collecte de fonds du parti. Cependant, récemment, Singh est devenu le leader le plus dynamique de la campagne. Depuis qu'il est devenu leader, il a maintes fois été félicité pour sa façon de gérer les incidents d'intolérance et a fait briller son charisme dans les débats: lorsque Trudeau et Scheer ont commencé à se crier dessus à un moment donné, Singh l'a fait rire Pour le public. lorsqu'il est intervenu pour dire: "Vous n'avez pas à choisir entre M. Delay et M. Deny", une référence à vos politiques en matière de changement climatique, "il existe une autre option".
Strangers
En tant que visage de longue date des Verts au Canada, Elizabeth May, 65 ans (en haut à droite), s'attend à ce qu'une vague de soutien du Parti vert au niveau provincial se traduise par un plus grand nombre de parlementaires à Ottawa, principalement pour: au détriment des libéraux et des libéraux. NPD
À droite, Maxime Bernier, 56 ans (en haut à gauche) était surtout connu pour être un éminent ministre de l'ancien gouvernement conservateur qui avait laissé des documents confidentiels dans la maison d'une épouse qui avait des liens avec un gang. des motocyclistes. En tant que chef du Parti populaire du Canada, un parti anti-immigration, déficit et antisocial corporatif pourrait être un foutoir pour M. Scheer des conservateurs détournant les électeurs de droite, bien que son parti surveille moins de 3% du pays. .
Le Bloc Québécois, un parti fédéral voué au nationalisme québécois, est depuis longtemps tombé en désuétude à mesure que l'intérêt de la province francophone pour le séparatisme s'est estompé. Cependant, avec Yves-François Blanchet, 54 ans (au centre), à la tête du mouvement depuis janvier, le Bloc s'est renforcé ces dernières semaines grâce à son ferme soutien à la législation laïque québécoise et à sa position progressiste sur des questions telles que le changement climatique. Avec 23% des circonscriptions fédérales situées au Québec, une bonne performance du Bloc le jour des élections pourrait garantir qu'aucun parti ne remporte la majorité.
Comment fonctionnent les élections fédérales canadiennes?
La démocratie parlementaire au Canada repose sur le Westminster du Royaume-Uni. système. Le pays est divisé en 338 circonscriptions, appelées circonscriptions. Chacune d'elles envoie un membre élu à la Chambre des communes, la chambre basse du parlement fédéral à Ottawa. Les élections au Canada sont décidées selon le système du premier échelon: le candidat qui obtient le plus de votes dans une course remporte ce siège.
Un candidat peut gagner sans la majorité absolue des voix. De même, un parti peut former un gouvernement majoritaire en remportant au moins 170 sièges, même s'il obtient moins de la moitié des voix. En 2015, les libéraux ont remporté la majorité avec 39,5% des voix. Le chef du parti gagnant devient Premier ministre.
Le Canada est un grand pays qui couvre six fuseaux horaires. Par le passé, la forte concentration d'équitation dans les provinces peuplées d'Ontario et de Québec dans le centre du Canada signifiait que les élections étaient souvent décidées avant la fermeture des bureaux de vote en Colombie-Britannique sur la côte ouest. Désormais, les bureaux de vote de chaque fuseau horaire restent ouverts pendant 12 heures, mais ils sont décalés, de sorte que la plupart des résultats sont disponibles à peu près au même moment.
Que se passe-t-il s'il n'y a pas de majorité?
Si aucun parti ne remporte au moins 170 sièges à la Chambre des communes, il y aura un gouvernement minoritaire. Le gouverneur général du Canada, représentant de la reine dans le pays d'Amérique du Nord, demandera au chef du parti le plus de voix possible pour présenter un "discours du trône" afin d'établir des plans et des priorités. Les discours du trône sont considérés comme des votes de confiance. Si tout va bien, le nouveau gouvernement présente un budget.
Mais même si le parti conservateur remporte plus de sièges, les libéraux, comme le parti au pouvoir, ont techniquement la première occasion de former un gouvernement et d'essayer de gagner la confiance de la Chambre des communes. Cependant, ce serait extrêmement rare. Au niveau fédéral, un gouvernement en place n'a pas tenté de conserver le pouvoir sans remporter la majorité des sièges depuis 1925, bien que Trudeau ne l'ait pas explicitement écartée.
Il existe de nombreux scénarios sur la manière de rejoindre un gouvernement minoritaire, les quatre plus petits partis préservant l'équilibre des forces, notamment le parti de gauche néo-démocrate, présumé partenaire de danse des libéraux, et le bloc séparatiste québécois. , la clé probable d'un gouvernement minoritaire conservateur. Tous ont une liste de conditions qui rendront difficile la tâche du parti au pouvoir, ce qui entraînera probablement une stagnation, des tensions interrégionales et une autre élection imminente.
Qui peut voter?
Tout citoyen canadien âgé de 18 ans ou plus peut voter. Cette année, pour la première fois, des milliers d'expatriés canadiens vivant à l'étranger depuis plus de cinq ans pourront voter après la suppression de la limite de cinq ans. La Canadian Expat Association, un groupe de défense, estime qu'entre 1,5 et 1,8 million de Canadiens vivant à l'étranger auront le droit de voter, contre 1 million en 2015.
![Le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, salue ses partisans à l’occasion d’un débat électoral francophone au Musée de l’histoire canadienne à Gatineau, Québec, Canada, le 10 octobre 2019. REUTERS / Carlos Osorio LES IMAGES DU JOUR TP0 [19659050] M. Singh, chef du nouveau parti démocrate, s'arrête pour saluer les électeurs à Gatineau © Reuters<br /></figcaption></figure>
<h2><strong> Que disent les sondages? </strong></h2>
<p> Les libéraux et les conservateurs étaient côte à côte avec environ 33% chacun en termes de décompte des voix depuis l'été, mais comme ils se débrouillaient bien dans des zones urbaines comme Toronto, Montréal et Vancouver, ils devraient Gagnez plus de places. Le mois dernier, 338Canada, un agrégateur d'enquêtes, donnait aux libéraux 63% de chances de remporter la seconde majorité. </p>
<p> Cependant, au cours des dernières semaines de la campagne, le Bloc Québécois et le PND ont vu leur soutien augmenter, ce qui a affecté autant les libéraux que les conservateurs, Trudeau ayant subi les dommages les plus importants. Les chances d'une majorité libérale sont tombées à 21%. Les chances sont favorables pour Trudeau de gagner plus de sièges dans une situation minoritaire, mais seulement: 38,6% pour Trudeau contre 37,2% pour Scheer. </p>
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